Prof. Dr. Antonio Carlos Lopes
Médecin et docteur en cardiologie de l'EPM/UNIFESP ; professeur et chef de clinique médical, professeur em chef de médecine d'urgence (EPM/UNIFESP); président de la Société brésilienne de médecine clinique (SBCM).
1. La clinique médicale est l'un des domaines de base de la médecine. Quel est le plus grand défi d'englober différentes spécialités ?
Le plus grand défi est pour le clinicien de se tenir à jour dans les différents domaines et de savoir quelle est la limite de sa performance par rapport à ces spécialités.
2. Entre prévention, diagnostic et traitement, quel est le rôle principal du clinicien ?
Pour le clinicien bien formé, il n'y a pas de domaine d'expertise principal. Il travaille intensément dans les trois aspects.
3. Vous êtes en faveur d'un traitement humanisé. Est-il possible de se concentrer sur l'individu dans des temps de consultation qui sont de plus en plus rapides ?
En effet, des consultations extrêmement rapides compromettent l'humanisme, mais le traitement médical doit toujours être humanisé. Avec charisme, le médecin bien préparé peut à court terme maintenir un traitement humanisé adéquat.
4. Le massage est une pratique thérapeutique qui entre autres facteurs apporte du bien-être aux patients. Quelle est votre opinion par rapport à cet outil ?
C'est un outil valable. L'important est que la personne qui effectue le massage soit vraiment engagée dans son objectif et qu'elle ait une bonne formation.
5. Dans le cas d'une période postopératoire, recommandez-vous habituellement un drainage lymphatique, par exemple ?
Le drainage lymphatique n'est indiqué qu'en cas de nécessité. Lorsque l'œdème est à prédominance lymphatique et irréductible au regard du traitement de la maladie par exemple.
6. Combien de temps plus tard peut-il être effectué ?
Elle peut être réalisée dès qu'il y a une décharge chirurgicale, c'est-à-dire après une libérations du chirurgien, le drainage lymphatique peut être effectué.
7. Dans quels cas précis le massage peut-il être un allié important pour le patient ?
Dans les états œdémateux, comme lorsqu'il y a un œdème lymphatique prédominant. Lorsque l'œdème est pratiquement veineux, dont la composante lymphatique passe inaperçue, un drainage lymphatique peut être indiqué car à un degré plus ou moins important, le lymphœdème est toujours présent. Et, bien qu'il ne provienne pas de la clinique médicale, le drainage lymphatique s'est également avéré très efficace dans la période postopératoire de la chirurgie plastique.
8. Quand est-il contre-indiqué ?
Lorsque le patient présente une insuffisance cardiaque, dans laquelle le retour de liquide vers le cœur est important, provoquant une surcharge du cœur. Également dans les processus infectieux, comme l'érysipèle des membres inférieurs, où la lésion et l'infection sont importantes. Une fois le processus infectieux traité, avec un œdème lymphatique persistant, un drainage lymphatique est indiqué.
